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Micaela ROSSI

 

Respectez les distances, réduisons la distance :

une année d’enseignement à distance dans l’Université italienne

 

 

Micaela Rossi
Università di Genova
Do.Ri.F. Università
micaela.rossi@unige.it


Résumé

L’année 2020 représente un tournant saillant dans le domaine de l’éducation, et notamment de l’éducation supérieure, au niveau mondial. La pandémie de COVID-19, qui se manifeste à partir du mois de janvier, est destinée à marquer définitivement nos pratiques sociales, par l’avènement de concepts comme gestes barrière, distanciation sociale, confinement, ainsi que nos certitudes scientifiques et économiques, et nous sommes encore bien loin de pouvoir analyser tous ces changements avec le recul nécessaire. Néanmoins, l’année 2020 sera aussi toujours étroitement liée à une révolution éducative, révolution qui est appelée de plusieurs dénominations différentes, le plus souvent didactique/enseignement/formation à distance en français et didattica a distanza (DAD) en italien.
Notre contribution se propose d’identifier les caractéristiques fondamentales de ce concept et de son application dans le contexte pandémique, ainsi que les effets de cette pratique dans les perceptions des apprenant(e)s et des enseignant(e)s au niveau universitaire, pendant la période mars 2020-octobre 2021.

Abstract

2020 represents a major turning point in the field of education, and most notably higher education, at the global level. The COVID-19 pandemic is destined to leave a definitive mark on our social practices, with the advent of concepts such as barrier gestures, social distancing, lockdown, as well as on our scientific and economic certainties, and we are still a long way from being able to analyse all these changes with the necessary hindsight. Nevertheless, 2020 is also closely linked to an educational revolution, a revolution that is called by many different names, most often didactique/enseignement/formation à distance in French and didattica a distanza (DAD) in Italian.
Our contribution seeks to identify the fundamental characteristics of this concept and its application in the pandemic context, as well as the effects of this practice in learners’ and teachers’ perceptions at university level, during the period March 2020-October 2021.


1.  Une «didactique à distance d’urgence»

Pour toutes et tous les étudiantes et étudiants, enseignantes et enseignants du système universitaire italien, le début de mars 2020 est indissolublement lié à la conférence de presse télévisée de Giuseppe Conte qui lance le mot-dièse #iorestoacasa. La fermeture, soudaine et inattendue, de toutes les activités en modalité présentielle, ainsi que leur immédiate transposition en formation à distance, est un moment qui représente un tournant, un événement bouleversant à tel point que nous avons tou(te)s le souvenir exact du lieu où nous étions, des personnes présentes, de nos réactions immédiates au moment de la conférence de presse.

Plus imprévisible encore par rapport à la fermeture, la rapidité de la réaction des Universités italiennes est étonnante : normalement conçues comme des organismes pour lesquels la lenteur et l’immobilisme leur sont consubstantiels, les Universités s’organisent dans un élan de résistance et d’enthousiasme, et elles arrivent à transposer la plupart des activités de formation (examens, soutenances, cours…) dans l’espace de deux semaines environ. Plus rapidement que les écoles, elles forment leurs enseignant(e)s à l’utilisation des moyens technologiques nécessaires à la survie (Zoom, Teams, Meet, Moodle ou autres plateformes) et affichent une résilience extraordinaire.

La vidéo #viciniadistanza[1]  produite par la CRUI (Conferenza dei Rettori delle Università Italiane) en avril 2020, expose orgueilleusement les données de cette résistance active : 27.000 mémoires soutenus, 94% des cours effectués, 1.400.000 étudiant(e)s impliqué(e)s. Ferruccio Resta, Président de la CRUI au moment de la première phase de la pandémie, reconnait ce résultat comme un succès inattendu dans son essai de 2021, dans lequel il dresse un premier bilan de l’année 2020.

On ne saurait nier en effet que l’Université italienne a fait face à l’émergence COVID-19 avec une réaction efficace en termes quantitatifs. Les carrières des étudiant(e)s ont progressé sans trop de retards, les activités didactiques ont continué leur cours dans cette nouvelle forme de « formation à distance ».

Toutefois, une distinction doit être tracée de façon plus nette entre le concept de « formation à distance », qui existe depuis les années 90 (GLIKMAN, 2021, PERISSINOTTO ET BRUSCHI, 2020) et la formation réalisée dans les Universités italiennes en 2020 – et partiellement, en 2021. La dénomination de « formation à distance » n’est peut-être pas la plus appropriée, et l’on pourrait plutôt et plus précisément parler d’une « didactique d’urgence », « d’émergence », ou, comme le fait TRINCHERO (2020) d’une « didactique à distance forcée ». Le paradigme de la formation à distance présuppose tout un ensemble de méthodes et stratégies actives et participatives que la formation des Universités en 2020 n’a pas exploitées, et par « formation à distance » on a le plus souvent désigné la simple transposition des cours ordinaires par la modalité de visioconférence ou transmission de matériaux didactiques. Une réflexion sur le concept de « formation à distance » s’impose, alors que nous sommes en 2022 dans un moment de bilan de l’expérience, avec la perspective du retour de toutes les activités didactiques en modalité présentielle et que nous nous interrogeons sur les acquis de la période 2020-2021, sur ce qu’il faudra sauvegarder de cette période sans renoncer à l’identité des universités « non télématiques ». Le débat sur la formation à distance est aussi pour les Universités italiennes une occasion de débat sur leur identité et sur les retombées que les évolutions du contexte actuel d’un monde de la formation de plus en plus fondé sur les relations à distance auront sur le système universitaire dans son ensemble.

Force est de constater que, malgré les opinions d’une partie des professeur(e)s des universités, on ne reviendra pas en arrière, et que pour assurer leur survie les Universités seront obligées de revoir leurs modalités de formation, la pandémie ayant eu un rôle de catalyseur de processus qui étaient déjà à l’œuvre au niveau social et culturel.

2 . Les effets de la didactique d’urgence en 2020 : une évolution des pratiques ?

Les recherches sur les impacts des modalités didactiques adoptées en 2020 essaient d’établir une analyse détaillée des points forts et faibles du modèle « didactique d’urgence ». Parmi les nombreux essais et recherches publiés entre 2021 et 2022, nous citerons d’abord le rapport NESET 2021[2], qui permet de mettre en évidence trois niveaux fondamentaux d’impact de la pandémie COVID-19 au niveau de l’enseignement supérieur en Europe, à savoir :

  • un impact immédiat (comment la pandémie a affecté les établissements et les étudiant(e)s au cours de l’année universitaire 2019/2020),
  • un impact à court terme (comment la pandémie affecte ou est susceptible d’affecter l’année universitaire en cours au moment de la rédaction du rapport, c’est-à-dire 2020/2021),
  • un impact à moyen terme (comment les effets de la pandémie sont susceptibles d’affecter les systèmes d’enseignement supérieur, les établissements et les étudiant(e)s d’ici 2025).

Le rapport analyse l’impact de la pandémie d’un triple point de vue : celui des institutions, celui des enseignant(e)s et celui des apprenant(e)s, opérant une synthèse qui peut être résumée dans le tableau suivant :

Comme on peut le voir dans le tableau ci-dessus, le passage de la didactique présentielle à la didactique à distance n’a pas été accompagné d’une transition méthodologique : la plupart des cours à tout simplement été transposée en forme de visioconférence synchrone, ce qui a garanti le service aux étudiant(e)s, mais qui n’a pas assuré leur engagement actif dans cette modalité d’apprentissage. Au niveau des indicateurs d’impact, nous assistons à une détérioration des résultats de la part des étudiant(e)s, mais aussi une difficulté à s’adapter au nouveau contexte. Si l’on ajoute la difficulté intrinsèque de la période de confinement au niveau psychologique, on comprend bien les risques d’une formation qui n’établit pas un fort contact entre enseignant(e)s et étudiant(e)s, et surtout un fort contact entre pairs.

De la part des professeur(e)s, les préoccupations dominantes semblent être le manque de formation aux modalités de didactique à distance, et les risques liés aux processus d’évaluation. Les réponses des enseignant(e)s démontrent qu’en réalité la transition vers la didactique à distance n’a été accomplie que d’un point de vue pratique : l’adaptation des processus d’évaluation, par exemple, s’est bien souvent concentrée sur les modalités concrètes de déroulement des examens, plutôt que sur la recherche de nouvelles modalités de certification des compétences acquises. Dans cette perspective, les années à venir représentent un défi majeur pour les professeur(e)s : si l’on veut profiter des atouts que la formation à distance offre, il faudra changer plus résolument de paradigme méthodologique.

Cette contradiction entre succès apparent de la didactique à distance et échec des résultats dans les perceptions se retrouve dans un autre sondage, réalisé en juin 2020 par l’Université de Turin avec UNIRES (Italian Centre for Research on Universities and Higher Education Systems)[3]. Les réponses des 3.398 professeur(e)s des Universités italiennes interviewé(e)s manifestent un intérêt pour les méthodologies de formation à distance, mais les doutes sur l’efficacité de ce modèle restent forts et les avis sont profondément partagés :

  • 80% évaluent positivement la réaction des Universités ;
  • 75% sont satisfait(e)s de son expérience ;
  • 54% voudraient maintenir des aspects à distance après la fin de la pandémie ;
  • 44% voudraient revenir à la situation précédente sans aucun changement ;
  • 70% des enseignant(e)s ont vu augmenter le temps consacré à l’enseignement (cours, examens…) ;
  • 75% attribuent à la DaD une interaction moins efficace avec les étudiants.

Il en ressort des lignes de tendance assez évidentes : si la formation à distance a permis d’offrir un service aux étudiant(e)s, et qu’elle a garanti aux Universités la possibilité de continuer à jouer un rôle social important au cours de l’émergence sanitaire (d’où la satisfaction des institutions comme collectifs), les problèmes d’une adaptation forcée se manifestent dans une augmentation du temps consacré aux activités didactiques sans que cela favorise l’efficacité de la formation réalisée (frustration des formateur(e)s au niveau individuel).

3.  Les difficultés des étudiant(e)s

Les recherches concernant l’impact de la didactique à distance sur les étudiants(e)s sont aussi nombreuses que celles sur les enseignant(e)s et les institutions. Parmi les nombreux exemples, nous avons sélectionné un sondage au niveau international, deux sondages au niveau national italien, un sondage au niveau « local » : il s’agit notamment :

  • du rapport CHEGG « Global Student Survey 2022. A survey of the lives, hopes and fears of undergraduate students across 21 countries in the age of COVID-19 and beyond »[4] (2022 – 17.170 répondant(e)s dans 21 Pays)
  • du rapport Tortuga« La scuola in una stanza. L’impatto della DAD sulle matricole universitarie »[5] (2021 – 350 répondant(e)s)
  • du rapport Almalaurea[6] concernant le niveau de satisfaction des diplômé(e)s italien(ne)s en 2021 ;
  • du sondage effectué auprès des étudiant(e)s de l’Université de Gênes (avril 2020, 4.863 répondant(e)s).

Le rapport Tortuga confirme à l’échelle nationale les observations du rapport NESET de la même période : si la transition technologique n’est pas accompagnée d’une transition méthodologique, la formation à distance présente un risque important d’abandon de la formation, principalement en raison d’un manque de motivation :

On ne saurait oublier que la première année d’Université est normalement considérée comme une période délicate de la formation supérieure, indépendamment du contexte : la motivation des étudiant(e)s est mise à l’épreuve par un milieu complètement différent de l’école secondaire, et leur autonomie est fortement sollicitée. Or, ces difficultés semblent augmenter dans le contexte pandémique.

Une difficulté supplémentaire concerne le manque de compétences des enseignant(e)s dans le nouveau contexte, perçu par les étudiant(e)s comme un obstacle à une relation éducative efficace : si l’on compte les réponses totalement ou partiellement négatives sur la capacité des professeur(e)s de s’adapter à la formation à distance, on voit que ces dernières prévalent sur les réponses positives :

 

Les réponses des diplômé(e)s de l’année 2021 dans le sondage Almalaurea montrent également un jugement peu enthousiaste par rapport à l’expérience de formation à distance :

 

La plupart des répondant(e)s, indépendamment des disciplines, préfèrerait un retour immédiat à la formation présentielle, et parallèlement le pourcentage des étudiant(e)s qui sont satisfait(e)s de l’expérience de la didactique à distance s’arrête à 17%. Encore une fois, on peut se demander si l’occasion est perdue, ou si au cours des années à venir une formation méthodologique plus efficace peut renverser les perceptions au sujet de l’efficacité des formes de didactique hybride.

Au niveau local, le sondage effectué en avril 2020 sur un total d’environ 5.000 répondant(e)s inscrit(e)s aux formations de l’Université de Gênes, permet de confirmer les données ci-dessus dans une synthèse des points forts et des difficultés rencontrées lors de la première phase de didactique à distance. La didactique à distance est considérée comme « plus pénible » par la majorité des répondant(e)s :

 

Tout en reconnaissant des atouts, les étudiant(e)s soulignent des difficultés qui restent à résoudre encore deux ans après l’explosion de la pandémie :

Le sondage international CHEGG de 2022 (avec un recul plus évident par rapport au moment le plus aigu de la pandémie) montre des évolutions intéressantes :

  • Près de deux tiers (66%) des étudiant(e)s dans le monde s’accordent à dire qu’ils préféreraient que leur université leur offre le choix d’un apprentissage plus en ligne, si cela impliquait une baisse des frais de scolarité. Dans 20 des 21 pays étudiés, plus de la moitié des étudiant(e)s s’accordent à dire qu’ils préféreraient avoir le choix de plus d’apprentissage en ligne si cela entrainait une baisse des frais d’inscription.
  • Un peu plus de la moitié (54%) des étudiant(e)s pense globalement que leurs enseignant(e)s/professeur(e)s savent comment enseigner efficacement en ligne. Cependant, plus d’un tiers (36%) ne sont pas d’accord.
  • Six étudiants sur dix (60% – 64% pour l’Italie) dans le monde reconnaissent que la pandémie a ruiné leur expérience universitaire. Seuls 25% ne sont pas d’accord.
  • Près de quatre étudiants sur dix (39%) dans le monde sont d’accord pour dire que la pandémie nuira de façon permanente à leurs perspectives d’emploi.
  • Seulement 39% des étudiants dans le monde disent que leur santé mentale s’est améliorée depuis leur arrivée sur le campus ou leur retour au campus après des mesures de confinement. Près d’un tiers (32 %) des étudiants disent que leur santé mentale s’est détériorée, tandis que 28 % déclarent qu’elle ne s’est ni améliorée ni détériorée.

Le détail de la situation italienne confirme les tendances générales :

De ce dernier sondage, il ressort que la reprise des activités didactiques en modalité présentielle ne se fait pas sans difficultés, et surtout qu’elle ne représente pas une panacée face aux complications économiques et sociales produites par les années de pandémie.

4.  L’après-pandémie : relancer la recherche … et l’enseignement ?

Qu’en est-il de ce moment d’innovation didactique forcée, deux ans après ?

Comme le souligne le rapport UNESCO IESALC[7] (2020), le contexte d’après-crise exige que les gouvernements prennent des mesures pour relancer l’économie, et l’enseignement supérieur « doit être considéré comme un outil dans un contexte de reprise économique et, à ce titre, doit faire partie intégrante des programmes de relance qui sont conçus » (UNESCO 2020: 38).

Le plan italien de relance et reprise (PNRR)[8]  prévoit à présent la formation de centres de services pour la formation (Teaching and Learning Centers et Digital Innovation Hubs) et la transformation digitale : il s’agit d’une grande opportunité pour les Universités, pour repenser la formation dans une optique rénovée et innovante, où les outils numériques puissent devenir des atouts réels du point de vue pédagogique.

Pour que cette opportunité se concrétise, les Universités doivent impérativement abandonner deux idées reçues, qui risquent de rendre vain l’effort d’innovation :

  • la dichotomie idéologique entre universités « traditionnelles » (en présence) et « télématiques », avec toutes les connotations axiologiques que cette dichotomie entraine (IACOVELLI, RUMIATI, 2021), ce qui présuppose également une réévaluation du concept de « formation à distance », trop souvent dévalorisé au cours des dernières décennies, comme méthodologie de formation active, pleinement inclusive ;
  • la réduction de la « formation à distance » à la simple transposition technologique du paradigme traditionnel de la pédagogie frontale : si l’Université n’arrive pas à innover ses paradigmes pédagogiques, privilégiant des formes de didactique active, participative de la part des étudiant(e)s, tout effort sera inutile. Pour cela, il faut que la formation à distance soit revue et reprise à partir des fondements théoriques et méthodologiques qui ont caractérisé ses débuts, en position complémentaire par rapport aux méthodologies actives les plus récentes (à ce propos, voir les synthèses dans les volumes collectifs dirigés par PERISSINOTTO, BRUSCHI 2020; HAMON, ROSSI 2022).

Ce moment historique peut aussi, enfin, devenir l’occasion de revaloriser les compétences didactiques des professeur(e)s des Universités, souvent négligées au profit d’une évaluation qui privilégie uniquement les résultats de la recherche[9].

La révision récente du système d’accréditation des formations universitaires (AVA3[10]) met l’accent sur la qualification didactique des enseignant(e)s, et la formation d’un groupe de travail au niveau de l’agence nationale ANVUR[11] représente un signe d’intérêt important au niveau du panorama national : il incombe maintenant à nous tou(te)s de saisir cette opportunité.

 

Bibliographie

GLIKMAN, Viviane, « Il était une fois. La formation à distance ». Médiations et médiatisations, (6), 2021, 3-11. https://doi.org/10.52358/mm.vi6.228 (15/07/2022)

HAMON, Yannick, ROSSI, Micaela. (dir.), Repères Do.Ri.F., Ateliers Didactique et Recherches, n. 3 – Méthodologies de didactique et d’évaluation durant l’enseignement à distance, Fédération Alliances Françaises d’Italie et DoRiF Università, Roma, aprile 2022, https://www.dorif.it/reperes/category/ateliers-didactique-et-recherches-federation-alliances-francaises-ditalie-et-dorif-universita-n-3-methodologies-de-didactique-et-devaluation-durant-lenseignement-a-distance/ (15/07/2022)

IACOVIELLI, Giulia, RUMIATI, Raffaella Ida, Anche nelle università italiane, la Dad è qui per restare, https://www.lavoce.info/archives/71667/anche-nelle-universita-italiane-la-dad-e-qui-per-restare/  (15/07/2022)

MASSOU, Luc, PAPI, Cathia, PULKER, Hélène, « Des ressources aux pratiques éducatives libres : quelle réappropriation dans la formation ouverte et à distance ? », Distances et médiations des savoirs, 31, 2020, https://journals.openedition.org/dms/5251 (15/07/2022)

PAPI, Cathia, BRASSARD, Caroline, PLANTE, Patrick, SAVARD, Isabelle, MENDOZA, Gustavo Angulo & GÉRIN-LAJOIE, Serge, « Créer dans l’urgence une formation à distance de qualité pour former… à la formation à distance : tout un défi ! », Revue internationale des technologies en pédagogie universitaire / International Journal of Technologies in Higher Education, 18(1), 2020, pp.233–240. https://doi.org/10.18162/ritpu-2021-v18n1-20

PERISSINOTTO, Alessandro, BRUSCHI, Barbara, Didattica a distanza: Com’è, come potrebbe essere, Laterza, 2020.

RESTA, Ferruccio, Ripartire dalla conoscenza. Dalle aule svuotate dal virus alla nuova centralità dell’Università, Torino, Bollati Boringhieri, 2021.

TRINCHERO, Roberto, « Insegnare e valutare nella formazione a “distanza forzata” », Scuola7, 181, 2020, https://www.scuola7.it/2020/181/insegnare-e-valutare-nella-formazione-a-distanza-forzata/ (15/07/2022)

VIDAL, Martine, « L’enseignement à distance, trait d’union en temps de pandémie », Distances et médiations des savoirs, 32, 2020, http://journals.openedition.org/dms/5721(15/07/2022)

 


[1] Disponible sur: https://www.youtube.com/watch?v=3lbIGu0Erys

[2] Disponible sur: https://nesetweb.eu/en/resources/library/the-impact-of-covid-19-on-higher-education-a-review-of-emerging-evidence/

[3] Le rapport est disponible à l’adresse: https://www.dcps.unito.it/do/documenti.pl/Show?_id=gfk5

[4] https://www.chegg.org/global-student-survey-2022

[5] https://www.tortuga-econ.it/2021/09/17/la-scuola-in-una-stanza-limpatto-della-dad-sulle-matricole-universitarie/

[6] https://www.almalaurea.it/universita/indagini/rapporti-almalaurea-2021

[7] https://www.iesalc.unesco.org/en/2020/

[8] https://italiadomani.gov.it/en/il-piano/missioni-pnrr/istruzione-e-ricerca.html)

[9] Sur ce point, les dernières indications de la Ministre à ce propos – juillet 2022 – doivent être analysées avec la plus grande attention par la communauté scientifique et académique.

[10] https://www.anvur.it/attivita/ava/accreditamento-periodico/modello-ava3/

[11] https://www.anvur.it/gruppo-di-lavoro-ric/gruppo-di-lavoro-riconoscimento-e-valorizzazione-delle-competenze-didattiche-della-docenza-universitaria/)


Per citare questo articolo:

Micaela ROSSI, « Respectez les distances, réduisons la distance : une année d’enseignement à distance dans l’Université italienne », Repères DoRiF, n. 27 – 2021 l’Odyssée des langues. La distance dans la dynamique des plurilinguismes, DoRiF Università, Roma, luglio 2023, https://www.dorif.it/reperes/micaela-rossi-respectez-les-distances-reduisons-la-distance-une-annee-denseignement-a-distance-dans-luniversite-italienne/

ISSN 2281-3020

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